Quand il n'y en a plus ...
Publié le 10 Septembre 2014
finalement il en reste encore.
Après un été triste et dans la peine, les semaines passées ont su effacer une partie de mon chagrin. Mais je reste à jamais meurtrie dans ma chair, mon âme, par ces années de souffrance et de douleur.
La pente reste difficile à remonter, l'espoir un mot qui ne semble plus m'appartenir.
Il y a tout de même eu des journées et moments de bonheur, de retrouvailles, de partage, de rire.
Du sport pour faire du bien au corps, l'apéro pour masquer la tristesse de ne toujours être que 2. Alors que les autres sont au moins 4 ou plutôt 5 voir 6 ... Mais essayer de pencher du côté lumineux, ne pas être aigrie ou dans la noirceur.
Et cet été, la découverte du bordelais, la redécouverte des plages de l'atlantique, les foutus baïns qui me font tellement peur alors que je suis une bonne nageuse ! Les pins odorants, la chaleur, les instants de bonheur avec mon mari.
Nous ne sommes pas aussi proche qu'habituellement, chacun traverse des instants compliqués, mais on travaille à être bien ensemble.
Cet homme, je l'aime, c'est le mien.
Alors pour lui, pour nous, avec le CHU, nous nous lançons dans une ultime FIV DPI 2. Le CHU est satisfait du nombre d'ovocytes obtenus à la précédente FIV malgré mon AMH épouvantable (et toc!). 5 embryons se sont formés, 1 seul n'était pas malade.
Mon mari comprend enfin que les FIV de couple n'apporteront probablement pas l'enfant espéré. A moins qu'on ait de la chance.
Mais je crois qu'il fait enfin face à la réalité.
Cette 2e FIV est programmée courant octobre. Je n'y pense pas, je ne me projette pas. Elle est là. A faire. On verra ou elle nous mènera.
Je voulais vous remercier pour tous vos messages, témoignages tout au long de l'été. J'ai été très touchée et triste au vue de l'injustice des parcours PMA.
C'est une belle démonstration de solidarité, d'empathie et je vous en remercie du fond du coeur.