On reprend les mêmes et ... on fait tout le contraire
Publié le 14 Février 2012
Nous avions rendez-vous avec le biologiste de notre nouveau centre aujourd'hui (et non, ce n'est pas un beau gosse à la Grey's Anatomy malheureusement. Ou heureusement car parler spermatozoïdes et endomètre avec Mark Sloane ne le ferait pas. Bref).
Contrairement à mon autre centre "oui Madame, tout est normal, vous comme votre mari et c'est la faute à pas-de-chance que les FIV ont toutes foirées, nous n'avons pas de solutions à vous proposer", lui voit des éléments plus que problématiques dans notre dossier.
Youpi! Enfin!
Il a osé me dire "je ne crois pas à l'infertilité inexpliquée, il y a toujours une explication". Punaise, j'aurai pu ramper à ses pieds et lui faire une galoche de remerciement tellement j'attendais t'entendre ces paroles.
Voici le résumé de notre conversation :
Madame Bellebretagne : si absence totale de grossesse à ce jour on peut parier sur : la qualité des embryons (je le vois gros comme un camion celui là) et .... dadadadaaa .... endomètre beaucoup trop épais! A FIV 3, il était de 17/18 mm et le maximum pour ce nouveau centre est de 10-11 mm.
Donc, plutôt que de me labourer les entrailles à nouveau en faisant un curetage pré-FIV ... bon, je vais te faire languir en peu, en te racontant le programme de Monsieur Bellebretagne.
Monsieur Bellebretagne : et bien Monsieur s'en tire très bien car avec une opération sur les testicules ascenseur (cryptorchidie) à 12 ans, il avait 90% de malchance d'être stérile. Mais ce n'est pas le cas, il est dans les 10% chanceux (pour une fois) avec un spermo normal (je n'ai pas encore vu les chiffres, mais c'est sa conclusion).
Par contre, et pour toutes celles dont le chéri a été opéré, un cancer des testicules peut se développer, et le risque est très fort pour cette pathologie. Il faut faire 4 palpations des testicules par an soi-même : en évaluant la taille et la dureté. Et surveiller vos fils, il y aurait un risque héréditaire.
Le biologiste lui a prescrit un caryotype (recherche de maladies génétique si j'ai bien compris), différents examens sanguins (LH, FSH, thyroïde ...) et surtout un test de fragmentation de l'ADN en vue d'une FIV IMSI. C'est à dire comme une FIV ICSI sauf qu'on agrandi x 5000 l'image des spermatozoïdes pour vérifier s'ils sont beaux ou pas.
Si un souci est constaté, Monsieur fera une cure de vitamines pendant 2 mois avant de faire la FIV pour remédier à ce problème.
Donc, tu l'auras compris l'amie, ce sera FIV IMSI pour nous, malgré le fait qu'on ait un bon taux de fécondation en FIV classique.
Il nous a montré des statistiques de survie d'embryons entre J3 et J5 avec ou sans IMSI, et là on voit tout le problème dont nous pourrions souffrir. C'est à dire que les embryons sont beaux à J3 (c'est notre cas) mais tous meurs à J5 car ils ne sont pas fécondés par de spermatozoïdes normaux. Alors qu'avec de l'IMSI, plus de 50% survivent à J5 (il me semble, je n'ai pas tout retenu).
Ce qui veut dire que ce sera FIV IMSI avec blastos pour nous mais pas seulement ....
Et là nous revenons à Mme Bellebretagne et son gros endomètre.
Vu que ce dernier s'excite à chaque stimulation, le biologiste a décidé que mes blastos (s'il y en a, ce qui n'est pas certain) seront congelés et transférés sur un cycle naturel.
Wow.
On ne s'attendait pas à celà et je ne connaissais pas vraiment cette technique.
Le biologiste nous propose ainsi une technique totalement différente, mais selon lui, ce serait la solution pour obtenir une grossesse.
Nous avons donc dit "banco" et chéri doit refaire un spermo avec test de fragmentation le 28 février (participation aux frais de 50 € non remboursable).
A ce moment là, nous en saurons davantage pour cette FIV number 4 avec IMSI (participation de 100 € non remboursable).
Notre Saint Valentin est plutôt une Saint El Biologist, comme l'appelle Waiting Woman, espérons qu'il nous apportera le bonheur!